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Libération

La gauche radicale renvoie deux échos.

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publié le 16 octobre 1999 à 1h12

L'extrême gauche, porte-voix autoproclamé du mouvement social, ne

résonnait plus, à la veille de la manifestation du PCF de samedi, que des échos d'une division profonde. Depuis 1995, le mouvement social, qui avait battu le pavé lors des manifestations contre le plan Juppé, était orphelin d'un débouché politique. Quatre ans plus tard, quand les formations politiques reprennent la main, voilà que ce même tissu d'associations, de syndicats, d'individus se défile. A commencer par la CGT, qui, dans sa quête d'émancipation vis-à-vis du parti frère, a annoncé qu'elle ne participerait pas au défilé contre le chômage. Même les organisations réputées proches de la gauche radicale, comme SUD, Droits devant!, AC! ou la Confédération paysanne, ont pris leurs distances à l'égard de la Ligue communiste révolutionnaire et de Lutte ouvrière. Une partie des membres de SUD-PTT et de SUD-aérien ont signé un appel en faveur de «l'autonomie» du mouvement social, récusant par avance toute tentative de récupération politique. Ce texte, mis en circulation dès juillet, ne visait absolument pas l'initiative prise par le PCF. A la veille de la manifestation, il prend une tout autre dimension. Annick Coupé, secrétaire générale de SUD-PTT, non signataire, explique pourquoi elle n'ira pas à la manifestation. A l'inverse, Alain Krivine, porte-parole de la LCR, rappelle son engagement contre «une politique gouvernementale à changer».

Cette fois, ce sont les politiques qui se retrouvent orphelins des forces v