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Libération

Trautmann jugule une fronde socialiste à Strasbourg. Le chef du PS bas-rhinois conteste sa candidature en 2001.

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publié le 16 octobre 1999 à 1h13

Strasbourg, de notre correspondante.

Adversaire de plus en plus déclaré de la candidature de Catherine Trautmann aux municipales de Strasbourg en 2001, Jean-Claude Petitdemange, patron du PS du Bas-Rhin, a été désavoué jeudi soir par un conseil fédéral de crise. L'intéressé a été prié de s'expliquer sur ses propos tenus à l'encontre de la ministre de la Culture: «Catherine a souhaité être tête de liste. Moi, j'ai souhaité épouser la reine d'Angleterre, et ça n'a pas marché.»

Réflexions. Au-delà de la formule, qui a suscité l'émoi des socialistes locaux, Jean-Claude Petitdemange consacre depuis plusieurs semaines une partie de son énergie à expliquer aux hiérarques parisiens du PS que l'actuel maire de Strasbourg, Roland Ries, serait, en 2001, un bien meilleur candidat que Catherine Trautmann ­ allant jusqu'à prédire la victoire du premier dès le premier tour et la défaite de la seconde au second. Le secrétaire fédéral plaide aussi pour la constitution d'une liste socialo-centriste afin de se situer, pense-t-il, à l'épicentre de l'électorat strasbourgeois. Ses réflexions réitérées ont fini par ébranler la Rue de Solférino.

Mais jeudi soir, à l'issue d'une réunion longue et houleuse, Jean-Claude Petitdemange n'a pas obtenu le soutien de ses troupes. En présence de la ministre de la Culture, revenue à Strasbourg tard dans la soirée pour la circonstance, le conseil fédéral a adopté par 21 voix contre 1, 1 abstention et 8 refus de vote une motion condamnant explicitement les propos