Strasbourg, de notre correspondante.
Adversaire de plus en plus déclaré de la candidature de Catherine Trautmann aux municipales de Strasbourg en 2001, Jean-Claude Petitdemange, patron du PS du Bas-Rhin, a été désavoué jeudi soir par un conseil fédéral de crise. L'intéressé a été prié de s'expliquer sur ses propos tenus à l'encontre de la ministre de la Culture: «Catherine a souhaité être tête de liste. Moi, j'ai souhaité épouser la reine d'Angleterre, et ça n'a pas marché.»
Réflexions. Au-delà de la formule, qui a suscité l'émoi des socialistes locaux, Jean-Claude Petitdemange consacre depuis plusieurs semaines une partie de son énergie à expliquer aux hiérarques parisiens du PS que l'actuel maire de Strasbourg, Roland Ries, serait, en 2001, un bien meilleur candidat que Catherine Trautmann allant jusqu'à prédire la victoire du premier dès le premier tour et la défaite de la seconde au second. Le secrétaire fédéral plaide aussi pour la constitution d'une liste socialo-centriste afin de se situer, pense-t-il, à l'épicentre de l'électorat strasbourgeois. Ses réflexions réitérées ont fini par ébranler la Rue de Solférino.
Mais jeudi soir, à l'issue d'une réunion longue et houleuse, Jean-Claude Petitdemange n'a pas obtenu le soutien de ses troupes. En présence de la ministre de la Culture, revenue à Strasbourg tard dans la soirée pour la circonstance, le conseil fédéral a adopté par 21 voix contre 1, 1 abstention et 8 refus de vote une motion condamnant explicitement les propos