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Libération

Dans la rue samedi, dans le rang lundi.Le PCF manifeste, mais continue à voter les lois du gouvernement.

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publié le 18 octobre 1999 à 1h14

Ce n'est plus une fourchette, c'est un râteau. 32 000 manifestants

selon la police (chiffre d'une précision toute diplomatique), ou 70 000 selon la place du Colonel-Fabien? Soit les services de Jean-Pierre Chevènement ne savent pas compter ­ ce serait préoccupant ­ soit Robert Hue voit plus que double, non par défaut d'optique mais pour des raisons d'opportunité. N'importe, le bénéfice du doute est pour le jardinier du PCF, qui, ce week-end, a ratissé large. S'il a de moins en moins d'électeurs, il a encore des manifestants. Par beau temps. Combien, une fois retirés ceux de LO, de la LCR, du MDC, des Verts? Un certain nombre. Cela ne fait pas forcément de beaux restes, mais on ne les lui chipotera pas. Au contraire. Les socialistes n'ont rien eu de plus pressé, hier, que de concéder au secrétaire national du PCF «un succès personnel». Ils étaient soulagés de savoir sauvé le soldat Robert. C'est qu'ils étaient inquiets à force de voir le partenaire communiste trébucher. Cela finissait par faire craindre pour l'attelage de la gauche plurielle. Un PC claudiquant pourrait finir par tomber du côté de la protestation et faire verser tout l'équipage majoritaire dans le fossé. Hue, samedi, ne s'est heureusement pas foulé la cheville sur le pavé parisien. La «deuxième composante» de la majorité plurielle tient encore debout. Vaille que vaille. Mais si elle marche, c'est pour aller où? Au bout des pavés, quelle plage?

Robert Hue s'est dépêché d'apporter une réponse à la question. Le d