Un projet de loi chasse l'autre. Le marathon législatif des 35
heures à peine terminé, les députés attaquent l'examen du projet de loi de finances 2000. L'occasion pour les parlementaires de tout poil de se replonger dans les trois lignes-forces du budget: stabilité des dépenses publiques (elles devront évoluer au même rythme que les prix, soit 0,9% de hausse); baisse d'impôts (24 milliards prévus), et réduction du déficit budgétaire à 2,4% du produit intérieur brut (soit 215,4 milliards de francs).
Baisse de TVA. Dans l'ensemble, le texte proposé par le gouvernement enchante la majorité plurielle. Le contraire eût été surprenant. Mieux valait ne pas risquer une fronde parlementaire entre le vote des 35 heures et la discussion du budget de la Sécurité sociale. Du coup, tout le monde est à la fête. Le groupe socialiste, qui réclamait à cor et à cri depuis un an une baisse de la TVA sur les travaux au logement, a obtenu satisfaction. Les communistes aussi, qui peuvent revendiquer la suppression en deux ans du droit au bail acquitté par les locataires. Quant aux Verts, le basculement de la fiscalité écologique sur le projet de loi de finances de la Sécurité sociale les ravit.
Urticaire. Puisque Bercy se montre si coopératif, la majorité se propose d'arrondir encore les angles fiscaux du projet de loi. Parfois de surprenante façon. Ainsi, la commission des finances de l'Assemblée a adopté un amendement qui aurait en d'autres temps donné de l'urticaire aux députés pluriels. Didier