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Le débat budgétaire s'ouvre à l'ombre des stock-options. Jospin prêt à donner un gage à ses députés.

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publié le 19 octobre 1999 à 1h14

Opération «remise en ordre». Aujourd'hui, alors que débute à

l'Assemblée nationale l'examen de la partie «recettes» du projet de loi de finances 2000, Lionel Jospin va tenter d'en finir avec l'aimable confusion qui règne sur une question aux contours mal définis, mais politiquement sensible: l'épargne salariale ­ en général ­ et les stock-options ­ en particulier. Le Premier ministre ne rendra son arbitrage définitif qu'au cours de la matinée, mais, d'ores et déjà, l'état d'esprit se veut «ouvert». Comprendre: le désormais fameux amendement «Jaffré» déposé par le président PS de la commission des finances, Augustin Bonrepaux, ne restera pas lettre morte. Et s'il n'est pas certain qu'il soit retenu en l'état, il aura en tout cas atteint son objectif: le dossier des stock-options accède au rang de chantier gouvernemental directement piloté par Matignon.

C'est la réunion du groupe socialiste mercredi dernier à l'Assemblée qui a changé la donne. Ce jour-là, les députés ont approuvé par acclamations l'initiative d'Augustin Bonrepaux, en dépit de l'opposition du gouvernement et de François Hollande. Rebondissant sur l'émotion provoquée par les somptueux émoluments attribués à Philippe Jaffré, PDG démissionnaire d'Elf, le député de l'Ariège propose d'alourdir l'imposition des plus-values tirées des stock-options au-delà de 500 000 F. La proposition se heurte illico au refus de Dominique Strauss-Kahn, qui, au début de l'année, se proposait bien au contraire d'alléger l'imposition de c