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Libération

Ouverture tout en procédure au procès de Xavière Tiberi

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Ses avocats ont multiplié, hier, les demandes de renvoi.
publié le 19 octobre 1999 à 1h14

«Les articles de presse, c'est bien, les émissions de télévision, c'est bien, les livres, c'est bien, le code de procédure pénal, c'est mieux.» Cette formule, signée de maître Thierry Herzog, l'avocat de Xavière Tiberi, résume fidèlement le déroulement de la première audience du procès des emplois fictifs de l'Essonne. Technique, plutôt aride, et placée sous le signe des charges à répétition lancées contre le procureur de la République d'Evry, Laurent Davenas, qui a laissé la délicate tâche de représenter le parquet au substitut François Vaissette.

Entièrement consacré à la procédure, ce coup d'envoi n'a pas permis aux quatre prévenus de s'exprimer. Sagement alignés sur des chaises en skaï marron, Xavier Dugoin, Alain Aubert, Bruno Tellenne (Basile de Koch) et Xavière Tiberi ont souvent contemplé le plafond, pourtant immaculé. Seule Xavière, tout en bleu marine, jusqu'au chouchou dans les cheveux, a franchement montré son intérêt pour les débats, souvent retournée pour écouter ses avocats. Sans surprise, ces derniers ont multiplié les incidents de procédure, d'abord pour demander, en vain, un renvoi du procès, ensuite pour soulever en rafale des nullités de procédure, pas souvent convaincantes. Maître Gaëtan di Marino, l'autre avocat de Xavière, professeur agrégé à Aix-en-Provence, a joué le rôle de caution scientifique et morale et planté la première banderille: «Plus une procédure est placée sous le signe d'un acharnement aveugle d'une agressivité évidente, plus elle manque