Dring, c'est le budget. L'opposition tente de sortir de sa
léthargie. Pendant le débat sur les 35 heures, elle avait laissé le Medef attaquer le gouvernement, et les Verts et les communistes porter la contradiction aux socialistes. Avec la discussion sur le projet de loi de finances, la droite veut se faire entendre. Pour l'instant, c'est laborieux. Démocratie libérale est remontée sur son dada: la baisse des impôts. Sans grand bruit. Juste un communiqué, lundi, de François d'Aubert, ancien ministre du Budget, pour réclamer une simplification du barème de l'impôt sur le revenu avec abaissement du taux maximal de 54% à 40%. Le député de la Mayenne a également demandé que «l'outil des stock-options soit diffusé à l'ensemble des salariés». Quatre objectifs. Hier, l'UDF et le RPR ses sont joints aux chuchotements. Pierre Méhaignerie, porte-parole des centristes sur le budget, et Jean-Jacques Jegou, secrétaire de la Commission des finances, ont dénoncé dans le Figaro les «dissimulations» du gouvernement: sous-estimation des recettes, augmentation de 3,5% des dépenses au lieu du 0,9% annoncé par Dominique Strauss-Kahn. Ils ont, par ailleurs, regretté le manque de réformes de fond, notamment la baisse des charges pesant sur le travail. Dans la foulée, Philippe Douste-Blazy, chef de file des parlementaires UDF, s'est fendu d'une question au gouvernement pour critiquer la suppression de la loi Thomas sur l'épargne retraite, pourtant adoptée à la sauvette sous Juppé. Même topo côté RP