Halte au sketch. Hier après-midi, Matignon s'est fendu d'un message
très clair à l'endroit des émissaires de Dominique Strauss-Kahn: à l'issue des questions d'actualité de l'Assemblée nationale, un compromis devait impérativement être trouvé qui réglerait, une fois pour toutes, le sort du trop polémique «amendement Jaffré», soutenu par le président de la commission des finances, Augustin Bonrepaux. Un texte qui, depuis une semaine, tourne au bras de fer Parlement-gouvernement. Logique: alors même que Bercy se proposait de baisser l'imposition sur les stock-options, ce texte prévoit d'imposer au taux de 50% (contre 26% aujourd'hui) les plus-values tirées de ces produits qui font la fortune des grands patrons. Contre-attaque. Pour détourner l'attention des députés socialistes du strict problème des stock-options, François Hollande a contre-attaqué. Le numéro 1 du Parti socialiste a hier déposé, en bonne et due forme, un autre amendement visant à fiscaliser les indemnités de licenciement au-delà de 2,35 millions de francs. De quoi mettre du baume au coeur de la majorité parlementaire secouée par les émoluments faramineux versés au PDG démissionnaire d'Elf, Philippe Jaffré. François Hollande a toutefois pris ses précautions. Son amendement ne suppose pas officiellement le retrait de celui d'Augustin Bonrepaux. Il l'a dit, ce sera «fromage et dessert». Mais, à la différence de Bonrepaux, il estime qu'il vaut mieux attendre le printemps et un texte général sur l'épargne salariale