Haro sur les Tiberi. Monsieur et madame. Depuis les révélations,
mardi à la barre, de Xavier Dugoin, ancien président RPR du conseil général de l'Essonne, le maire de Paris est devenu un pestiféré. Même les socialistes qui en avaient fait leur candidat idéal pour les élections municipales de 2001 réclament désormais son départ. Lui s'accroche. Et se délecte de l'impuissance de ses «amis» de droite qui n'arrivent pas à se débarrasser de lui. En attendant, ça tire dans tous les sens avec un risque réel pour le chef de l'Etat de prendre une balle perdue.
Depuis l'évocation par Dugoin d'«une prise croisée d'emplois politiques au RPR» et l'attribution à Xavière Tiberi d'un «emploi fictif», les ténors RPR ont sorti les flingues. Ça a commencé mardi soir avec François Fillon, candidat à la présidence du RPR, qui a réclamé la mise en place d'un «comité d'éthique» pour statuer sur le sort de Jean Tiberi. Hier matin, Patrick Devedjian, autre postulant à la direction de la rue de Lille, a jugé que le premier édile parisien a «perdu toute crédibilité» et «pénalise» son camp. «Est-ce que Tiberi peut aujourd'hui encore garder Paris? La question est largement posée, nous devrons assumer nos responsabilités politiques», s'est interrogé Renaud Muselier, lui aussi en course. Plus discrètement, Jean-Paul Delevoye, le favori de l'Elysée et du maire de Paris, est intervenu dans le même sens auprès de Jacques Chirac. «Voir tous ces gens de chez nous accabler Tiberi, c'est à dégueuler. Ils essaient