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Libération

«J'ai consulté l'atlas et le Larousse». Xavière Tiberi a tenté hier de justifier son rapport sur la francophonie.

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publié le 21 octobre 1999 à 1h16

Le procureur: «Avez-vous conservé une carte de visite ou un numéro

de téléphone?» Xavière Tiberi, embarrassée: «Mon numéro de téléphone?» Le procureur: «Non, non, pas celui d'aujourd'hui, mais à l'époque des faits!» Jean Tiberi a déjà confié que, dans sa jeunesse, Xavière l'a immédiatement séduit par «sa franchise et sa spontanéité». On comprend mieux. N'était le caractère particulier de cette troisième journée d'audience au tribunal d'Evry, en raison du décès de l'époux de la présidente, les quarante-cinq minutes offertes par l'épouse de Jean Tiberi resteront comme un moment stupéfiant.

Sur le fond, et en dépit de tous ses efforts, l'auteur du rapport sur la francophonie n'est pas parvenue à gommer l'effet produit hier par les déclarations de Xavier Dugoin, qui a de nouveau expliqué: «Ce contrat s'est fait à la suite d'une rencontre avec Jean Tiberi qui m'a demandé de recruter son épouse ["] dans le cadre d'un accord sur des bases militantes et politiques.» Madame Tiberi a pourtant mis tout son coeur pour démonter les affirmations de Dugoin, en croyant sans doute à ce qu'elle disait. Tantôt appuyée sur la barre, comme accablée, tantôt théâtrale, les bras ouverts, ne sachant plus qui regarder, du procureur ou du tribunal, elle a aussi déballé sa version de l'affaire. Et quelques perles rares.

«Pure honte». Pour elle, c'est clair, ce procès est une vaste farce, puisque tout le monde se trompe de cible: «Le but de l'opération n'est pas de me voir dans ce prétoire, mais d'y voir