Six jours pour sauver l'Unedic (1): c'est le scénario qui se joue en
coulisses entre le ministère de l'Emploi et les partenaires sociaux. Que les chômeurs se rassurent: la situation financière de l'assurance chômage, croissance oblige, est florissante, et le paiement de leurs allocations n'est pas en cause. L'Unedic risque juste d'exploser en vol, parce que le patronat menace d'en claquer la porte, et que les syndicats, sans soutenir le Medef (Mouvement des entreprises de France, ex-CNPF) dans ce que Martine Aubry appelle son «chantage», partagent ses motifs de colère.
La ministre de l'Emploi minimise la crise: «Ça fait deux ans que le Medef déclare qu'il va quitter l'assurance maladie si l'on ne fait pas ceci ou si l'on ne fait pas cela, ou qu'il va quitter l'Unedic.» Mais elle cherche aussi à calmer le jeu: «Le gouvernement est tout à fait d'accord pour renoncer à faire payer l'Unedic» pour les 35 heures «dès lors» que l'on discute «de relations plus claires» entre l'Etat et l'assurance chômage, a-t-elle dit, hier, sur France Inter.
Quatre contentieux. Proposition de Martine Aubry: on oublie la demande de faire contribuer l'Unedic de 6 à 7 milliards de francs (sur les 65 milliards que coûteront les 35 heures l'an prochain) et on remet l'ensemble des contentieux Etat-Unedic sur la table pour la prochaine convention qui doit être négociée avant la fin de l'année. Or, il y en a quatre: les retraites des chômeurs (dont les droits sont actuellement payés par l'Etat), les cotisatio