A la veille des élections législatives de 1997, les socialistes
s'étaient offert un vilain micmac lors de la désignation de leur chef de file dans la 21e circonscription de Paris, qui couvre une partie du XXe arrondissement. Véronique Carrion-Bastok, candidate soutenue par le maire PS de l'arrondissement, Michel Charzat, l'avait emportée chez les militants puis dans les urnes. Mais depuis, elle n'avait pratiquement jamais siégé à l'Assemblée nationale et ne tenait plus ses permanences. Aucune de ses rencontres récentes avec François Hollande et Lionel Jospin ne l'ont convaincue de continuer à conserver ce mandat virtuel. Fauteuil de sénateur. Sa démission hier, «pour des raisons strictement personnelles», a aussitôt incité Michel Charzat, maire et sénateur du XXe, à se porter candidat à sa succession. En cas de victoire à cette législative partielle, il cédera son fauteuil de sénateur au suivant de la liste socialiste, Tony Dreyfus. Mais ce dernier, déjà député et maire du Xe arrondissement, ne peut accéder à la Haute Assemblée qu'en abandonnant son siège à l'Assemblée nationale et en provoquant à son tour une législative partielle. De nouveau micmac. Conscient que le gouvernement en place n'aime guère les partielles et que sa circonscription du Xe arrondissement est politiquement plus sensible, Tony Dreyfus joue les bons soldats: «Dans le contexte actuel à Paris, je ferai ce que le premier secrétaire du Parti socialiste, François Hollande, décidera. Et je doute qu'il souh