Pour Xavière Tiberi, il avait d'abord songé à faire de la pédagogie. «A infliger un travail d'intérêt général, pour qu'elle sache ce qu'est un travail sans rémunération après une rémunération sans travail.» François Vaissette, le substitut du procureur, s'est finalement ravisé. Il a requis six mois de prison avec sursis et 200 000 F d'amende à l'encontre de l'épouse du maire de Paris, pour son emploi fictif du conseil général de l'Essonne. Et demandé au tribunal «une condamnation judiciaire de pratiques politiques», puisque «le fil directeur de cette affaire n'est rien d'autre que l'assemblage d'un réseau politique national afin de permettre à Xavier Dugoin d'assouvir un destin politique national». Et il a requis cinq ans d'inéligibilité, deux ans de prison avec sursis et 500 000 F d'amende à l'encontre de Xavier Dugoin, un an avec sursis et 300 000 F d'amende contre Alain Aubert et Bruno Tellenne.
Après la prestation si peu convaincante de sa cliente mercredi, Thierry Herzog, l'avocat de Xavière Tiberi, avait une partie périlleuse à jouer. Il est 17 heures quand il entame une plaidoirie acrobatique: «Je mesure la difficulté de ma tâche car je défends une femme qui a déjà été condamnée, pas devant les tribunaux, mais par certains médias avec un acharnement qui a dépassé l'entendement.»
«Acharnement» Pendant deux heures, Me Herzog s'est davantage attaché à démontrer l'incongruité de voir l'épouse du maire de Paris dans un prétoire qu'à la disculper des faits qu