C'est bien connu, il ne faut pas trop tripoter les points noirs. La
droite en a deux gros, Paris et Lyon, qui s'enflamment déjà à un an et demi des municipales. Ce furent longtemps les grains de beauté du RPR et de l'UDF. Aujourd'hui, ils hantent les cauchemars des deux principaux partis de l'opposition. Et point de traitement miraculeux à l'horizon. Paris au RPR et Lyon aux centristes: cette entente cordiale est bien terminée. Les gaullistes visent Lyon, l'UDF prépare des représailles à Paris. Des répercussions en chaîne sont à attendre. Les négociations sont encore loin, mais l'heure est déjà aux menaces et aux chantages.
Intimidations. Comme lors de la succession de Charles Millon à la présidence de la région Rhône-Alpes, la droite pourrait bien s'étriper autour de Lyon. L'année passée, le dénouement du psychodrame rhônalpin avait abouti au lancement d'une liste centriste aux européennes. En ne se représentant pas, Raymond Barre, l'actuel maire de la capitale des Gaulles, ouvre une crise de succession. Son adjoint, le RPR Henri Chabert, poussé par Nicolas Sarkozy lorsqu'il était secrétaire général du mouvement, semble le mieux placé pour conquérir l'hôtel de ville lyonnais. Un scénario que les centristes veulent faire capoter. Profitant de la débâcle tiberiste dans la capitale et de la vacance du pouvoir au RPR, ils se sont lancés dans de grandes manoeuvres.
Bayrou ne se fait aucune illusion sur un retrait de Chabert, même si le RPR ne lui donnait pas son investiture. C'est