Menu
Libération

Le PCF questionne la base pour le XXXe Congrès.

Article réservé aux abonnés
publié le 26 octobre 1999 à 1h21

Au départ, l'intention était louable. A l'occasion de son XXXe

Congrès, qui se tiendra en mars à Martigues, la direction nationale du Parti communiste français avait décidé de tirer un trait définitif sur les pratiques du passé. Cette fois, plus question de faire jouer les pratiques du centralisme démocratique. Pour parfaire la mutation de son organisation, son secrétaire national, Robert Hue, a voulu que ce soient les interrogations des militants qui servent à fixer l'ordre du jour définitif de ce congrès du troisième millénaire.

Dans chaque fédération, la base a été conviée à s'exprimer. De ses «questionnements», terme retenu par la direction de la place du Colonel-Fabien, un rapport de synthèse a été rédigé. Un texte présenté, hier matin, devant le comité national par Jean-Paul Magnon, un des 140 membres de la direction du comité national (le parlement du PCF). A partir de ce rapport, un ensemble de sept groupes de questions sera soumis dès la fin de la semaine au vote des militants. Avec la possibilité pour eux d'enrichir ce bulletin de leurs commentaires. Et pour faire bonne figure auprès de l'ensemble des opinions qui s'expriment au sein du parti, un document annexe devrait parvenir aux fédérations, reprenant certains points du rapport non inclus dans les sept questions.

Mais la méthode retenue n'a pas convaincu les irréductibles opposants à la direction actuelle du parti. Rolande Perlican, membre du comité national, et Jean-Claude Danglot, responsable de la fédération du