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Libération

Tiberi parle tout seul devant une droite muette. Hier au Conseil de Paris, le maire a répété qu'il ne démissionnerait pas.

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publié le 26 octobre 1999 à 0h58

A 9 h 30 hier, Edouard Balladur s'est calé dans son fauteuil du

Conseil de Paris. Il y a séance, et l'ancien Premier ministre attend, tapote sur son pupitre, se replonge dans la presse économique. Certains élus de droite viennent saluer avec respect celui qui oeuvre dans l'ombre, ont-ils lu, pour se poser en successeur de Jean Tiberi. Avec vingt minutes de retard, le maire entre dans la salle du conseil municipal, encadré de son mentor Bernard Bled, secrétaire général de la Ville, et de Roger Romani, président du groupe RPR à l'Hôtel de Ville et conseiller de Chirac à l'Elysée. Tiberi affiche un sourire mécanique dont il ne se départira plus. La salle est électrique. Georges Sarre (MDC), maire du XIe, s'agace: «Monsieur le maire, le quorum est atteint, on doit commencer.» Tiberi: «Un groupe n'est pas représenté. Par courtoisie, j'ai décidé de l'attendre.» Ce groupe, c'est DL. Depuis le début de la matinée, il peine à accoucher d'une déclaration sur la situation politique dans la capitale.

«Ethique». A l'arrivée des libéraux, Tiberi se lance dans une «déclaration et quelques remarques élémentaires». Ce texte, il l'a peaufiné tout le week-end avec ses collaborateurs. Très calme, le maire déroule le triptyque du jour, qui «guide son action»: «Responsabilité, éthique, fidélité.» Dans un silence total, il conclut sur sa mission de maire: «Je l'assumerai complètement, totalement, jusqu'au dernier jour des mandats qui m'ont été confiés par les Parisiens.» En clair, pas question de dé