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Libération

A peine exaucé, le Medef exige encore. Il réclame la validation de tous les accords de branche.

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publié le 27 octobre 1999 à 1h21

«On a passé la crise, mais la maladie est toujours là»: Marc Blondel

aime la métaphore médicale pour résumer la situation. En renonçant à ponctionner la Sécurité sociale ou l'Unedic, «le gouvernement a retiré le tapis sous les pieds du Medef». Mais le leader de FO ne crie pas encore victoire: «Ernest-Antoine Seillière (président du Medef, ndlr) conserve le mandat de quitter les organismes. La seule chose qui peut le faire réfléchir, c'est qu'il n'a plus de prétexte évident.» Mais FO, comme l'ensemble des responsables syndicaux, attend avec appréhension la décision du patronat. Celui-ci devrait officiellement réagir à la suite du vote en première lecture du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, le 2 novembre.

Or, selon l'expression d'une responsable de la CFDT, le patronat a «rajouté un paquet-cadeau». En plus de sa revendication sur les régimes paritaires, exaucée hier, il exige que le gouvernement valide pour «une période d'essai de cinq ans» l'ensemble des 118 accords de branches sur les 35 heures. Y compris, et surtout l'accord «phare» de la métallurgie, signé le 28 juillet 1998, et qualifié de «virtuel» par Martine Aubry.

Le Medef aimerait enfoncer le clou et obtenir des syndicats le même appui sur cette question que celui dont il a bénéficié ce week-end. «Soudés, les partenaires sociaux ont réussi à faire triompher leur point de vue, pronostique Georges Jollès, président de l'Union des industries textiles. Il serait logique qu'ils affichent la même attitud