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Libération

Budget de la Sécu: le débat est lancé.

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publié le 27 octobre 1999 à 1h21

Douze «petits» milliards sont venus gâcher le plaisir qu'avait eu

Martine Aubry à faire voter il y a une semaine sa seconde loi sur les 35 heures. Ces douze milliards, c'est le montant de la contribution que la ministre de l'Emploi et de la Solidarité espérait obtenir de l'Unedic (organisme qui gère l'assurance chômage) et des régimes d'assurance maladie pour financer les allégements de charges patronales octroyées aux entreprises passant aux 35 heures, et qu'elle a renoncé, lundi, à faire inscrire au projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), sur lequel les députés ont commencé à se pencher hier.

Ce qui fait enrager Martine Aubry, ce n'est pas le montant de ces 12 milliards, à rapprocher des 60 à 65 milliards que coûteront en 2000 l'ensemble des allégements de charge. Ce qui fait enrager la locataire de la rue de Grenelle, c'est l'abandon du principe, et surtout la manière dont cela s'est fait.

«Quand la ministre ne cède pas, on dit qu'elle s'entête, et quand elle bouge, on dit que c'est une reculade», se plaint un de ses proches. Que l'opposition s'empare de la chose pour la chahuter (lire ci-contre), c'est de bonne guerre. Mais ce qui l'a mise en colère hier, c'est l'impression d'avoir été lâchée par la CFDT, qui n'a pas voulu rompre le front des partenaires sociaux et a défendu le principe d'un veto absolu à la participation des organismes de protection sociale à l'allégement des charges patronales. «L'activation des dépenses passives de lutte contre le