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Libération

CSM: Chirac consent a ratifier la réforme. Le texte, en attente depuis un an, doit passer devant le Congrès.

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publié le 27 octobre 1999 à 1h21

Finalement, en Chiraquie, chose promise, chose parfois due. Le chef

de l'Etat doit recevoir, ce matin, le président de l'Assemblée nationale, Laurent Fabius, et cet après-midi son homologue du Sénat, Christian Poncelet. Deux consultations préventives avant qu'il n'annonce la convocation du Parlement en Congrès à Versailles au début de l'an prochain pour ratifier la réforme du Conseil supérieur de la magistrature.

Jacques Chirac pouvait difficilement faire autrement sans se déjuger. Pour convoquer le Congrès, il avait posé deux conditions au gouvernement. Elles sont remplies: les deux volets de la réforme de la justice (renforcement de la présomption d'innocence et nouveaux liens entre la chancellerie et le parquet) ont, depuis hier soir, été examinés en première lecture par les deux Chambres. Plutôt que de se voir accusé une nouvelle fois d'enterrer ces projets, et d'être soupçonné d'enrayer le cours des affaires qui pleuvent sur la famille gaulliste, le chef de l'Etat devrait donc accéder à la demande que le Premier ministre devait lui réitérer ce matin au cours de leur entretien d'avant-Conseil des ministres.

Coupure. Jacques Chirac est dans une situation paradoxale. C'est lui qui, en décembre 1996, avait lancé l'idée d'une réforme de la justice et évoqué l'idée d'une plus grande indépendance des procureurs. Un geste en direction de l'opinion alors que le gouvernement Juppé était au plus bas et que la tempête judiciaire soufflait sur le financement du RPR parisien. Risquant