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Libération

La droite charge Aubry sur le financement. La ministre a été chahutée à l'Assemblée.

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publié le 27 octobre 1999 à 1h21

Enfin quelque chose à se mettre sous la dent. La décision prise par

le gouvernement de ne pas financer les 35 heures avec la Sécurité sociale et l'Unedic a réveillé les bancs de la droite, hier, à l'Assemblée nationale. Les occasions de critiquer la majorité n'étant pas si fréquentes, les députés RPR, UDF et DL s'en sont donné à coeur joie. Jean-Louis Debré, président du groupe gaulliste, a ainsi dénoncé «l'attitude irresponsable» de la ministre du Travail «qui a reconnu qu'elle n'avait pas de financement» pour la réduction du temps de travail. Et de conclure: «C'est une victoire sur l'hypocrisie.» «Martine Aubry devrait laisser les partenaires sociaux s'entendre plutôt que de s'obstiner dans son dogmatisme», a renchéri Patrick Ollier (RPR, Hautes-Alpes). «Il devait y avoir un turbo dans le moteur des 35 heures, il n'y a que du gazogène», a ironisé François d'Aubert (DL, Mayenne) avant de souligner «l'échec personnel d'Aubry qui est renvoyée dans ses buts». «Elle récolte ce qu'elle a semé», a ajouté François Goulard (DL, Morbihan). L'UDF Anne-Marie Idrac, députée des Yvelines, a affirmé que cet épisode est «le premier échec du gouvernement. On est sur du très gros».

«Un flou extravagant». Pour Jacques Barrot, ancien ministre centriste des Affaires sociales, «tout cela a fait l'objet d'un flou extravagant». Il craint notamment que «les comportements étatistes et autoritaires du gouvernement conduisent à une radicalisation d'une partie du patronat qui risque de prendre prétexte