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Libération

Le PS invite la gauche plurielle à une communion solennelle. Soucieux de cohésion, les socialistes proposent un sommet.

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publié le 27 octobre 1999 à 1h22

Le PS ne veut pas réveillonner tout seul. Bousculés par la

gourmandise des Verts tout l'été, chahutés par les velléités protestataires des communistes depuis le début de l'automne, les socialistes espèrent passer l'hiver au chaud. Histoire de s'en assurer, le PS souhaite célébrer des retrouvailles au sommet de la gauche plurielle vers la mi-décembre.

Hollande, Hue, Voynet, Chevènement et Baylet autour d'une même table, la photo de la dernière communion majoritaire a jauni. Elle date du 22 janvier 1998, en pleine campagne des élections régionales. Formulée par Jean-Christophe Cambadelis, notamment chargé des relations extérieures du PS, la proposition d'organiser une nouvelle rencontre des chefs de parti de la majorité a été validée par le bureau national du PS de mardi.

Reprise en main. Après l'épisode Michelin et le succès de la manifestation du PCF contre le chômage le 16 octobre, il s'agit pour les socialistes de reprendre la main. Même si la cohésion de l'attelage majoritaire a été renforcée par l'adoption de la seconde loi sur les 35 heures par tous les groupes de gauche, le PS continue à surveiller comme le lait sur le feu les tentations contestatrices de ses partenaires. D'autant que le PCF rêve déjà d'une autre «journée d'action» d'ici à la fin de l'année (lire ci-contre).

Cambadelis a donc passé un coup de fil à Pierre Blotin, numéro deux du parti de la place du Colonel-Fabien, pour sonder les intentions communistes. «Nous sommes favorables à cette initiative, commente