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Libération

Outre-Mer: les vagues de la cohabitation. Ni Jospin ni Chirac n'oublient les DOM-TOM avant la présidentielle.

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publié le 28 octobre 1999 à 1h23

L'outre-mer, enjeu de la cohabitation? Officiellement, tout est

calme sur ce front entre l'Elysée et Matignon, à l'heure où Lionel Jospin débarque aux Antilles pour une visite de quatre jours. Les deux pôles de l'exécutif en veulent pour preuve leur «convergence constructive» sur le dossier calédonien. A aucun moment Jacques Chirac n'est venu contrarier le Premier ministre sur les modalités de l'évolution institutionnelle de ce territoire. La présidence s'est même montrée peu regardante sur certains points de l'accord de Nouméa qui choquaient pourtant les parlementaires de droite (corps électoral figé, emplois réservés en priorité aux populations locales). Jacques Chirac n'a pas non plus rechigné à convoquer un Congrès pour modifier la Constitution, sitôt la loi votée par l'Assemblée nationale et le Sénat.

Compensation. Mais il y a eu une compensation à «payer». Pour renforcer l'autonomie de son ami RPR Gaston Flosse en Polynésie, Jacques Chirac a pressé le gouvernement de prendre en compte les demandes du président du gouvernement de la Polynésie pour, là encore, modifier la Constitution.

En coulisses, cependant, la compétition est totale sur l'outre-mer. A Matignon comme à l'Elysée, au RPR comme au PS, des équipes se consacrent spécifiquement à cette question. Ces territoires lointains restent très observés sur le plan international par les Etats riverains. Les DOM-TOM sont, par ailleurs, des foyers permanents de tensions. Les conflits sociaux s'y éternisent et dégénèrent trè