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Libération

Réforme du CSM: un Congrès à hauts risques pour Chirac. Certains gaullistes et les libéraux pourraient voter contre.

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publié le 28 octobre 1999 à 1h23

Du bout des lèvres. Et avec force circonvolutions, Jacques Chirac a

décidé, hier, de convoquer le Parlement en Congrès le 24 janvier pour lui soumettre les projets de révision constitutionnelle sur le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) et sur la Polynésie et la Nouvelle-Calédonie. Si le second point ne pose aucun problème, le premier, en revanche, s'annonce délicat pour le chef de l'Etat. D'ores et déjà, une bonne partie des parlementaires RPR et DL ont annoncé qu'ils voteraient contre, alors qu'une majorité des trois cinquièmes est requise au Congrès.

Avant d'annoncer sa décision, le chef de l'Etat a consulté les présidents de l'Assemblée nationale, Laurent Fabius, et du Sénat, Christian Poncelet. Puis il s'est avancé sur la pointe des pieds pour ne pas heurter les élus de droite vent debout contre cette réforme. Lors de l'adoption du projet en première lecture à l'Assemblée nationale, 27 députés RPR, parmi lesquels Philippe Séguin, Nicolas Sarkozy et Edouard Balladur, avaient voté contre. Et, en seconde lecture, Jacques Chirac avait dû jouer du forceps pour le faire adopter.

Pris entre deux feux ­ la révolte d'une partie de la droite ou l'accusation de vouloir freiner la réforme de la justice dont il est l'initiateur ­, Jacques Chirac a choisi de louvoyer. Après avoir rappelé que la réforme «comporte trois volets qui forment un tout», il demande au gouvernement d'«approfondir son dialogue avec les deux Assemblées d'ici à la réunion du Congrès». Manière de sous-entendr