Le FMI note la politique Jospin
Si le FMI (Fonds monétaire international) devait noter l'action de Lionel Jospin, ce serait du 12 sur 20. Assez bien, copie propre, mais manque d'audace, peut mieux faire. Pour la première fois, hier, Bercy a rendu public le fameux «rapport de l'article IV» (1) consacré à la France. Rédigés pour chaque pays membre, ces rapports, où s'expriment sans fard les critiques des experts du Fonds et les réponses de chaque pays, étaient jusque-là confidentiels. Mais, le 5 avril, de nombreux pays se sont mis d'accord pour les publier. Malgré les critiques attendues, (contre le Smic qui nuit à l'emploi, le trop grand nombre de fonctionnaires, etc.), le FMI est clément avec le gouvernement français, dont les politiques «ont permis la création d'emplois et favorisé la confiance des ménages». Un coup de chapeau est même donné aux «mesures énergiques adoptées sur le marché du travail» (les emplois-jeunes?). Les très orthodoxes experts du FMI déplorent cependant le «caractère peu ambitieux de l'ajustement budgétaire» et le trop grand «gradualisme» des réformes entreprises (sauf en matière de privatisations, une politique qui les enchante). Enfin, le Fonds, qui était très critique en 1997 sur les 35 heures, a mis de l'eau dans son vin. Certes, il continue à douter de leurs effets sur l'emploi, leur reprochent de «détourner l'attention du réexamen indispensable des causes fondamentales du chômage» et considèrent le cadre retenu pour les appliquer comme étant «e