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Libération

Objectif municipales 2001. A Besançon, madame remplacerait bien monsieur. Simone Schwint, épouse du maire (ex-PS), pourrait se présenter.

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publié le 2 novembre 1999 à 1h45

Besançon, envoyée spéciale.

Elle entre dans le bureau du maire, ajuste la position des stores, déplace une chaise, et décide: «On s'installe là.» Elle ajoute en rigolant: «N'en tirez aucune conclusion. Ici, je suis un peu chez moi, c'est le bureau de mon mari.» La «conclusion» qu'il ne faut surtout pas tirer est que Simone Schwint, 56 ans, brigue la succession de son époux Robert Schwint, 71 ans, maire (ex-PS) de Besançon. Elle dit: «Je ne sais pas ce que je vais faire. Mon principal souci est que la mairie reste à gauche.» Elle glisse à plusieurs reprises dans la conversation: «Les Bisontins m'adorent.» Le maire encore en place observe ça l'oeil plein de malice: «Je ne sais pas si elle a vraiment décidé. Pour l'instant, elle laisse dire, pour embêter les autres. Mais être conseillère régionale, ça devrait lui suffire"»

Robert Schwint, donc, raccroche. En 2001, il aura été maire de Besançon pendant vingt-quatre ans, et aussi sénateur (dix-sept ans), député (cinq ans), conseiller général (six ans) et" maire du Russey, une autre commune du Doubs, pendant dix-huit ans. Il explique que maintenant, il «veut arrêter la vie politique», qu'il a «envie de vivre autrement», et que c'est le moment ou jamais. Il a annoncé qu'il remettait son mandat au Parti socialiste: «Votre candidat sera le mien.» Enfin, faut voir: «Je soutiendrai le candidat du PS, mais je ferai plus ou moins campagne.» Il y a beaucoup de prétendants socialistes à la succession de Robert Schwint, mais lui n'a aucun pou