Et tant pis pour la cohabitation. Oubliées les politesses, Lionel
Jospin tire à vue sur l'Elysée. Et Jacques Chirac réplique. Le Premier ministre n'aime pas qu'on lui cherche des poux. Secoué par la démission de Dominique Strauss-Kahn, il n'entend pas se retrouver plombé par le dossier de la Mnef ad vitam aeternam. En répondant sans prendre de gants à la droite venue, hier, une nouvelle fois le chercher sur ce sujet lors des questions d'actualité à l'Assemblée nationale, il a cherché à déstabiliser ses adversaires en visant Jacques Chirac. Lequel, dans la soirée, a fait part de son «étonnement» en affirmant que «l'insinuation ne sert jamais la vérité» et que «si quelque chose doit être dit, cela doit être dit franchement et clairement».
Grammaire élyséenne. Interrogé par le député RPR Patrick Ollier (Hautes-Alpes) sur son implication éventuelle dans l'affaire de la mutuelle étudiante, Lionel Jospin avait, d'emblée, lancé un avertissement au chef de l'Etat pour lui signifier de calmer ses troupes. «Il paraît que vous êtes quelques-uns à faire lire vos questions (par l'Elysée, ndlr) avant de les prononcer ici afin, j'imagine, de vous assurer de leur parfaite correction grammaticale», a-t-il ironisé. Après l'attaque, la défense. «En ce qui me concerne, mon seul rapport avec la Mnef était le suivant: il y a quarante ans, c'était quand je payais des cotisations étudiantes, vous ne trouverez rien d'autre me concernant», a-t-il assuré avant de marteler: «Personnellement, politiquemen