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Libération
Reportage

Objectif municipales 2001. Montpellier: Frèche, le maire siffleur.

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Le PS local est apaisé, la droite éclatée: il se voit déjà réélu.
publié le 6 novembre 1999 à 1h49
(mis à jour le 6 novembre 1999 à 1h49)

Montpellier, envoyé spécial.

Quand il rigole, c'est de bon coeur. Et il n'arrête pas d'avoir bon coeur ces temps-ci. Le socialiste Georges Frèche est installé au cinquième étage de sa mairie de verre et d'acier, comme sur un nuage. Il pivote en même temps que son petit ventre rond derrière son bureau: les querelles intestines qui divisaient la fédération PS de l'Hérault? «C'est de l'histoire ancienne.» L'«antifréchiste» socialiste René Saumade a perdu la présidence du conseil général au profit d'un «fréchiste» de la mairie de Montpellier. Vu de derrière ses lunettes, le camp de la gauche est apaisé. Les Verts sont au chaud dans la majorité municipale et le PCF montpelliérain se «social-démocratise» doucement.

La droite? Elle est «naufragée» par le président Démocratie libérale de la région, reprend en riant Georges Frèche. En 1998, Jacques Blanc s'est fait élire un «vendredi noir» à la tête du conseil régional avec l'appoint du Front national. Le dimanche, second tour des cantonales, la droite n'a plus qu'un élu sur dix à Montpellier. Elle en perd deux à Perpignan, deux à Carcassonne et trois à Nîmes. Les quatre départements de la région sont maintenant à gauche. Le maire est repris d'un hoquet: «Jacques Blanc, c'est l'Attila de la droite. Là où il passe, elle ne repousse pas.» Il regarde sa main et compte sur les doigts: «Voyons" Un UDF, deux DL, quatre RPR, un RPF, certainement un FN"» Les candidats de droite à sa succession, soupèse-t-il, auront peut-être un peu de mal à se