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Libération

170 délégations au congrès de l'Internationale à Paris.La famille socialiste se cherche une voie.

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publié le 8 novembre 1999 à 1h50

Sociaux-démocrates de tous pays, rassemblez-vous! Avec François

Hollande en hôte d'accueil, Pierre Mauroy pour un dernier récital et Lionel Jospin en quête d'un premier rôle à vocation mondiale, le XXIe congrès de l'Internationale socialiste (IS) s'ouvre aujourd'hui au Cnit de La Défense à Paris. Un zeste d'émotion avec le départ du maire de Lille, qui transmettra les rênes de l'IS au Premier ministre portugais, Antonio Guterres, une bonne dose d'exotisme avec au total quelque 170 délégations de parti ou d'organisation, venues des cinq continents. Parmi elles, onze chefs de gouvernement, dont le Britannique Tony Blair, l'Allemand Gerhard Schröder, l'Italien Massimo D'Alema, le Palestinien Yasser Arafat, l'Israélien Ehud Barak, le nouveau président argentin Fernando de La Rua et aussi une délégation de l'ANC sud-africain, nouvel adhérent de l'IS.

«Gardiens immobiles». La photo de famille promet ainsi d'être éclatante. En coulisses, l'affrontement entre les «sociaux-libéraux» emmenés par le New Labour britannique et les socialistes «orthodoxes» ralliés au panache jospiniste perdure. Et Tony Blair ne baisse pas pavillon. Dans un texte publié dans le Journal du dimanche d'hier, il a appelé de nouveau les socialistes à ne pas «se faire les gardiens immobiles de dogmes révolus face à la nouvelle donne de la mondialisation». Pour le Premier ministre britannique, la «gauche de progrès» doit réaffirmer «sa foi en l'économie de marché» et «mieux garantir la vraie sécurité en donnant à