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Libération

Selon Chevènement, DSK a eu tort de démissionner.L'ex-ministre aurait dû «résister au vent médiatique».

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publié le 8 novembre 1999 à 1h44

Comme le gouvernement n'est pas composé de «clones», Jean-Pierre

Chevènement n'a pas voulu jouer les brebis. Alors que tous les ministres et hiérarques socialistes ont depuis mardi salué la décision «courageuse» de Dominique Strauss-Kahn (François Hollande l'a encore fait samedi à Millau), le ministre de l'Intérieur a considéré hier soir sur TF1 qu'il «n'aurait pas dû démissionner». «Je lui avais donné mon avis, mais il était trop tard», a-t-il indiqué. Selon lui, DSK a «affronté une campagne médiatique. Il faut parfois savoir résister au vent médiatique».

Tout en disant ne pas connaître le dossier, Chevènement a aussi assuré qu'un certain nombre d'informations mettant en doute la réalité du travail qu'aurait effectué DSK lors des négociations entre la Mnef et la Compagnie générale des eaux (aujourd'hui Vivendi, ndlr) «ne correspondent à aucune forme de réalité». «Je crois qu'il bénéficiera d'un non-lieu», a affirmé le ministre. Et d'en appeler, pour combattre «la judiciarisation de la vie politique», à la création d'une «commission consultative» susceptible de servir de «sas» entre les hommes politiques et les juges. «Je ne demande pas l'immunité, a-t-il tenu à préciser, mais les hommes politiques ont droit à un minimum de protection.»

Comme un ouragan. Dans une interview au Figaro d'aujourd'hui, il ajoute: «C'est la loi du pilori. Bien évidemment, je suis partisan de l'indépendance de la justice, mais comment peut-elle s'exercer dès lors que les deux principes fondateurs ­