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Libération

Un sondage BVA pour «Libération». Ecologie et entreprise, les habits neufs de l'homme de gauche.

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publié le 9 novembre 1999 à 1h52

Qu'est-ce qu'être de gauche? Ce qui, il y a quelques années encore,

paraissait d'évidence l'est moins à l'aube du troisième millénaire. A l'heure de la mondialisation, alors que le cadre national le cède à l'espace européen, que le gouvernement Jospin, socialo-écolo-communiste, privatise plus que ses prédécesseurs de droite, la question de la définition de l'identité politique redevient essentielle. L'opposition ne sait plus qui elle est et, dans l'autre camp, le PC est à la recherche de sa «mutation», les socialistes se social-démocratisent et les écologistes ne sont plus dans le «ni ni» mais hésitent à incarner une hypothétique «troisième voie». A chacun sa tentative de redéfinition. Et le «peuple de gauche», lui? Comment se vit-il? Libération l'a questionné, par l'entremise de l'institut BVA (1), pour tenter de dégager ce que sont aujourd'hui les identités de la gauche ou plutôt ce qu'est l'identité des gauches. Réponses.

Les idées Au royaume des sensibilités, c'est une surprise, l'écologie est reine. Quand on demande aux personnes se déclarant «à gauche», de quelles idées ils se sentent les plus proches, ce sont d'abord de celles des écologistes qu'ils se revendiquent (21%). Les Verts y verront, au pire, une bonne nouvelle, au mieux, le présage que le XXIe siècle sera celui d'une préoccupation environnementaliste prépondérante. En fait, cela traduit surtout, pour l'heure, un capital de sympathie. Ceux dont les références politiques sont les moins arrêtées se reconnaissent