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Libération

L'Ille-et-Vilaine pourrait basculer à gauche. L''élection d'un conseiller général UDF a été annulée.

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publié le 10 novembre 1999 à 1h53

Rennes, correspondance.

«Je n'ai ni menti, ni volé, ni triché.» C'est d'une voix blanchie par l'indignation que Robert Barré, conseiller général apparenté UDF d'Ille-et-Vilaine, a commenté la décision du Conseil d'Etat d'annuler son élection et de le déclarer inéligible pour un an. Une décision qui pourrait mettre dans l'embarras le président UDF du département Pierre Méhaignerie, qui ne dispose que d'un siège d'avance au conseil général d'Ille-et-Vilaine. En cas de victoire de la gauche à la prochaine cantonale partielle qui devra pourvoir le poste vacant, l'ancien garde des Sceaux n'aura d'autre choix que la remise en jeu de sa fonction ou une inédite cohabitation à l'échelon départemental.

Une perspective d'autant moins réjouissante que l'ambiance entre les deux blocs, au sein de l'assemblée, a franchement viré à l'aigre ces dernières semaines, après la mise en examen du président du groupe PS, Jean-Louis Tourenne, pour vol de document.

Motif de l'annulation? Une note de six pages rédigée en janvier 1998 par le directeur de cabinet de Pierre Méhaignerie et énumérant, à l'intention des candidats de la majorité départementale, les modalités d'organisation, de suivi et de coordination des cantonales de mars 1998. Le tout accompagné d'indications concernant la stratégie de communication, l'élaboration des journaux de campagne ou encore la possibilité d'obtenir auprès du conseil général une documentation spécifique sur chaque canton.

Pour le Conseil d'Etat, l'analyse de cette not