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Libération

Le cas Bernardini indispose au PS. Dans les Bouches-du-Rhône, une lettre ouverte demande sa mise à l'écart.

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publié le 10 novembre 1999 à 1h53

François Bernardini est au PS ce que le sparadrap était au capitaine

Haddock: collant, gênant, mais indécrochable. Dans les Bouches-du-Rhône, la contestation s'amplifie à l'encontre du premier secrétaire de la fédération socialiste du département, mis en examen pour recel de détournement de fonds publics dans l'affaire de la Mnef. Marie-Arlette Carlotti, député européenne et conseillère générale, a assuré hier qu'«au moins deux cents militants ont répondu» à la lettre ouverte qu'elle a cosigné avec le maire de Saint-Rémy-de-Provence, Hervé Chérubini, et les conseillers généraux André Guinde et Jean-Pierre Maggi. Dans leur texte, ces quatre élus PS pressent Bernardini de se mettre «en réserve de la direction» de la fédération et réclament un congrès départemental extraordinaire.

«Je reste de marbre par rapport à cette petite chevauchée» menée par «une petite poignée de responsables fictifs du PS», a répété hier le patron de la troisième fédération PS de France, au cours d'une conférence de presse à Istres (Bouches-du-Rhône).

«Ménage». La «poignée» croît pourtant de jour en jour. Selon Marie-Arlette Carlotti, des maires, des conseillers généraux et des secrétaires de section du département ont déjà rejoint sa pétition. A Paris, un ministre juge que «la fédération des Bouches-du-Rhône aurait dû faire le ménage il y a bien longtemps». Et le président du groupe PS à l'Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault, ajoute qu'«au-delà du cas de François Bernardini, c'est tout le fonctionneme