Colombey-les-Deux-Eglises, envoyée spéciale.
Pas facile de saisir le bon créneau. Après les cohortes d'anciens combattants et juste avant le cortège officiel du RPR, les amis de Charles Pasqua ont réussi, hier, à se faufiler entre la croix de Lorraine et la tombe du général de Gaulle pour l'anniversaire de la mort de ce dernier. Au jeu du «plus gaulliste que moi, tu meurs», les jeunes du Rassemblement pour la France ont tenu à répondre présents. Sans Pasqua. Le patron n'a pas voulu changer ses habitudes et s'est rendu au cimetière de Colombey tôt dans la matinée avec les compagnons de la Libération. Nicolas Dupont-Aignan, député de l'Essonne, s'est donc chargé d'accompagner une quarantaine de cadres du RPF sur les lieux du pèlerinage. Et, micro à la main, de mettre un peu d'ambiance dans un bus endormi par trois heures de trajet.
«Cette journée est symbolique de notre engagement: si nous sommes là, c'est parce que nous avons envie d'y être; ici, personne n'est obligé de venir», commence-t-il avec un gros clin d'oeil moqueur en direction du déplacement organisé des élus RPR. «Il ne faut pas faire du gaullisme un prêt-à-penser qu'il faut reproduire, ajoute-t-il, mais on ne doit pas non plus jeter le bébé avec l'eau du bain, aller une fois par an se recueillir à Colombey et trahir le Général en permanence.»
Véronique Thyebault, villiériste de Côte-d'Or, acquiesce, plus prosaïque: «Le RPR vient verser une larme de temps en temps sur la tombe du général de Gaulle mais il le cocufi