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Libération

Mnef: la droite fonce sur Jospin. Les déclarations de Chevènement ont relancé les critiques des députés.

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publié le 10 novembre 1999 à 1h53

Pas de pédale douce. La droite continue de souffler sur l'incendie

de la Mnef. Les déclarations de Jean-Pierre Chevènement, dimanche, proclamant que les informations qui ont poussé Dominique Strauss-Kahn à la démission ne correspondaient à «aucune forme de réalité», ont ravivé l'appétit de l'opposition. Des propos gênants pour l'équipe Jospin: «Je n'ai pas goûté cette sortie, mais nous sommes habitués», commente un ministre. Hier à l'Assemblée nationale, le gouvernement, comme la semaine passée, a dû faire front, chacun des trois groupes de droite y allant de sa question. Pas d'état d'âme à droite sur l'occasion de torturer Lionel Jospin: «Les déclarations de Chevènement constituent des faits nouveaux», disait-on aussi bien à l'UDF qu'à Démocratie libérale. Seul, au RPR, Edouard Balladur ­ dans les travées désertées de son groupe, pour cause de pèlerinage sur la tombe du général de Gaulle à Colombey-les-Deux-Eglises ­ a tenu à s'exprimer sur un ton modéré.

Les loups et le vent. Titillé par l'UDF Maurice Leroy (Loir-et-Cher), le ministre de l'Intérieur est obligé de se défendre: «Au lieu de hurler avec les loups, vous devriez vous demander si le vent médiatique qui souffle dans un sens ne pourrait pas, demain, souffler dans un autre», réplique-t-il, contraint d'admettre qu'il ne connaît «pas le dossier» et qu'il ne peut «se prononcer». Deuxième salve, tirée par le DL François d'Aubert (Mayenne), qui, ficelle, balaie tous les aspects de cette «affaire tentaculaire», de la mutati