Colombey-les-Deux-Eglises, envoyé spécial.
Ça pèlerine dur, mais en ordre dispersé, chez les gaullistes. Jacques Chirac, avec sa gerbe, est venu au petit matin sur la tombe du Général. Le chef de l'Etat s'est offert un retard de dix minutes. Et, un peu plus, il se cognait avec Charles Pasqua arrivé avec les compagnons de la Libération, même s'il n'en est pas. Les jeunes du RPF, le mouvement du sénateur des Hauts-de-Seine, ont suivi en car (lire ci-dessous). Et enfin, ça a été le tour des parlementaires RPR arrivés par le train.
Campagne. Sous le crachin, pour deux églises, ça fait beaucoup de chapelles. Voire de sous-chapelles. De quoi filer le bourdon aux héritiers du fondateur de la Ve République. Philippe, le fils de 78 ans, qui n'aime guère ce genre de pagaille, a décidé de mettre fin à ce genre de procession. Ce qui agace Renaud Muselier, ex-candidat à la présidence du RPR, qui pense très fort au rejeton Charles de Gaulle passé du côté de Le Pen aux dernières européennes: «Ils ne font pas assez de conneries comme ça dans leurs familles?», s'interroge le député des Bouches-du-Rhône.
Pour cause de fermeture prochaine et de campagne, aucun prétendant à la présidence du RPR ne s'est permis de manquer ce déplacement. Tous ont disserté sur le retrait de Renaud Muselier au profit du candidat de l'Elysée Jean-Paul Delevoye.
Les deux hommes se sont retrouvés sur le quai. «Monsieur le candidat», a salué le premier. «Je suis ravi de te retrouver. Et bien bravo», a lâché le second. To