Mèze, envoyé spécial.
«On ne choisit pas ses parents, on ne choisit pas sa famille», dit la chanson de Maxime Le Forestier. Alors, «quand on est enfant, on suit ses parents. Les miens ont été étudiants pendant un an à Berkeley. J'y ai donc passé un an quand j'étais petit, c'est vrai», a expliqué hier matin José Bové à un journaliste américain venu couvrir la réunion que le groupe des Verts européens organisait à Mèze (Hérault) à propos des prochaines négociations de Seattle sur l'organisation du commerce mondial. Celui qui est perçu aux Etats-Unis comme anti-américain a, au passage, fait remarquer à son interlocuteur que «le New York Times avait, lui, bien compris» qu'il n'était pas anti-américain primaire.
Guest star. José Bové, l'éleveur de brebis, le démonteur de McDo, la figure de la Confédération paysanne, est bien devenu une star mondiale. Et était hier la vedette française à la tribune. Le député européen Daniel Cohn-Bendit (DCB) faisait presque pâle figure à côté.
A quelques jours de Seattle, Bové s'est encore expliqué: «Je ne suis pas opposé aux agriculteurs américains. Certains d'entre eux ont envoyé 30 000 F pour aider à ma libération de prison. ["] Je suis contre une agriculture industrielle, qu'elle soit américaine ou européenne. ["] La mondialisation, s'il y a des règles, ne me gêne pas. ["] Je suis favorable à des barrières douanières pour protéger les agricultures.» Enfin, «comme le droit doit l'emporter sur le commerce», José Bové a rappelé son souhait de