Il marche toujours un mètre devant. Serre le premier les mains qui
se présentent. Lance la conversation. Puis Daniel Cohn-Bendit se rappelle que Denis Baupin, le candidat vert à la législative partielle du XXe arrondissement de Paris qu'il est venu soutenir, est dans son dos. «Allez Denis, viens, c'est toi le candidat.» Une main sur l'épaule et voilà le candidat devant.
L'élection aura lieu les 28 novembre et 5 décembre et la petite virée d'hier sera, sauf surprise, le seul coup de main que donnera l'ancienne tête de liste aux élections européennes au candidat vert. Daniel Cohn-Bendit aurait bien participé avec Dominique Voynet au meeting programmé le 23 novembre. Mais pour des raisons dont les Verts ont le secret, l'idée n'a pas été retenue. Et comme Cohn-Bendit n'a pas envie de passer son temps à se battre pour défendre son interprétation du vote de juin, le meeting devrait avoir lieu sans lui.
Baby-foot. Hier, Dany s'est donc contenté du «terrain d'aventure» d'une association de prévention, les Petits Pierrots, puis des spots du café branché la Flèche d'or, sous lequel passe l'ancienne voix ferrée de la petite ceinture, que les écologistes rêvent depuis des années d'aménager. L'essentiel était de jouer le jeu. De jouer au baby-foot, lui à l'avant, Denis Baupin à l'arrière, contre deux gamins fidèles des Petits Pierrots. De sortir en cours de match une plaisanterie sur «l'écologie politique qui a des défaillances». Quand elle prend un but. De suggérer au futur député, «dans