La question devenait pressante. Dominique Strauss-Kahn,
Jean-Christophe Cambadelis, François Bernardini, de démission en «mises en réserve», les socialistes perdent leurs dirigeants un à un au fil du développement des affaires. Et chaque nouveau départ est justifié par la jurisprudence du cas précédent. Plutôt que de subir l'hécatombe au coup par coup, il était temps pour le Bureau national (BN) du PS de se pencher sur «les critères et les règles» à adopter vis-à-vis de ses responsables mis en cause dans des procédures judiciaires. Ce fut fait hier soir au cours d'une réunion plutôt apaisée. En lâchant les rênes de la fédération des Bouches-du-Rhône, Bernardini, mis en examen dans l'affaire de la Mnef, avait désamorcé l'une des principales sources de conflits internes. «S'il ne l'avait pas fait, nous l'aurions fait pour lui», a fini par concéder François Hollande au cours du BN. Car les sueurs froides qu'il a fait couler dans le dos des dirigeants nationaux en menaçant de rester à son poste n'ont fait qu'accentuer la nécessité pour la rue de Solferino de mettre au point un mode d'emploi.
Plutôt que des règles précises, le Premier secrétaire du PS a proposé une marche à suivre, validée par le BN, pour «préserver l'image du parti». Désormais, ses instances collectives pourront se saisir du cas d'un dirigeant concerné par «une procédure judiciaire» pour «des faits graves» susceptibles de «porter atteinte» au PS. Une fois l'intéressé entendu, et si son «appréciation» ne satisfa