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Libération

Objectif municipales 2001. A Nancy, Rossinot compte redémarrer sur un tramway. En baisse de popularité, l'UDF brigue pourtant un 4e mandat.

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publié le 18 novembre 1999 à 1h40

Nancy, envoyée spéciale.

Il dit qu'à près de 60 ans il a «changé». Qu'il s'est «remis en cause». Que son échec aux législatives de 1997, il l'a «intégré de façon positive». Maintenant, il est «très présent, sept jours sur sept». En 2001, André Rossinot, radical valoisien (UDF), ancien ministre, ancien député, mais toujours maire de Nancy briguera un quatrième mandat municipal. Le premier magistrat n'en finit plus d'énumérer son bilan. Il a briqué la place Stanislas, dont l'or brille comme jamais. Il a donné à la ville un musée des Beaux-Arts remis à neuf, il lui a fait redécouvrir ses chefs-d'oeuvre d'Art nouveau: 380 000 touristes ont déferlé pour commémorer l'école de Nancy, qui vit triompher, il y a un siècle, le mariage de l'art, des sciences et de l'humanisme. Maintenant, André Rossinot offre à sa ville un tramway sur pneus. D'accord, pour l'instant, les Nancéiens en subissent surtout les travaux. Mais il jure que dans un an, quand le nouveau mode de transports sera opérationnel, tout le monde le remerciera de son audace.

L'ennui, pour André Rossinot, c'est qu'un certain nombre de ses amis, surtout UDF ­ le RPR est occupé ailleurs ­, ne pensent pas comme lui. Ils ont mauvais esprit, ses amis. Ils regardent les résultats électoraux présents et passés: le maire sortant a triomphalement été élu au premier tour en 1983 avec 63,31% des voix et en 1989 avec 57,64%. En 1995, il n'a obtenu que 45,22% des suffrages à l'issue d'un second tour avec triangulaire. Continuons. En 1997