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Libération

Samedi, 1er tour de l'élection du président du RPR . Fillon savoure la vie sans Séguin. Le président de la région Pays-de-la-Loire défend son autonomie et celle du RPR.

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publié le 19 novembre 1999 à 1h39

Doutes, réticences" Partir, c'est respirer mais aussi angoisser

devant les ruptures. Maintenant qu'il ne roule plus dans le sillage de Philippe Séguin, François Fillon a pris goût à cette campagne pour la direction du RPR. Le président du conseil régional des Pays de la Loire va jusqu'à confier qu'il ne supporte plus le rôle de second, alors que, sur le Monopoly politique, il cumule les fonctions. «C'est la première fois que je me lâche», observe-t-il encore, étonné de son audace. «J'éprouve un grand moment de bonheur», lance-t-il en préambule à ses réunions, avant de préciser: «Je viens en homme libre. Je ne me réclame du soutien de personne. Je ne suis pas le faux nez de Philippe Séguin. C'est François Fillon, avec son projet et sa stratégie.» Son mentor des Vosges a pris ombrage de cette autonomie. Quarante-huit heures de bouderie avant rabibochage.

Mimétisme. Même s'il se présente comme «le candidat du changement» à tous les niveaux, le mimétisme et les concordances existent. Il y a d'abord la forme. François Fillon commence toujours ses réunions par le même discours. Le laïus dure, au bas mot, trois quarts d'heure. Un peu moins que les envolées habituelles de l'ancien patron du RPR. Pour le fond, «ce sont les mêmes idées, même si je vais plus loin», reconnaît-il, en prônant «une ligne plus républicaine, plus sociale et plus nationale», et «l'autonomie» du RPR vis-à-vis de Jacques Chirac. Le sujet est sensible. Et la fermeté des convictions s'agrémente d'une dose de dip