Le métro idéal? Cet ingénieur d'Alstom n'hésite pas: «Convivial, donc prévu pour peu de personnes, toujours disponible et rapide. C'est bien sûr totalement impossible.» Mais on peut essayer de s'en approcher. Les projets existent. Sur le papier. Ces rames du futur ressemblent aux «oeufs» qui permettent aux stations de sports d'hiver de hisser les skieurs vers les cimes. Ce sont des modules, prévus pour six personnes et qui évitent toute attente sur les quais. «Le but, continue l'ingénieur, c'est d'avoir toujours quelques rames sur les rails d'une voie de garage en station. On monte dedans et, dès que les portes se ferment, le module s'engage sur la voie de roulage. Après, il suffit de programmer la station ou l'on veut s'arrêter et l'engin s'y rend directement, sans arrêt intermédiaire.» Un système électronique gère le trafic et évite les collisions aux intersections.
Evidemment, ce bonheur urbain est difficilement conciliable avec les exigences du trafic parisien: 5 millions de personnes chaque jour, de quoi créer des embouteillages d'oeufs. «Peut-être dans les villes de province.» Mais les dirigeants de la RATP n'ont pas reculé. Une expérience de petites rames (20 personnes, tout de même) a été tentée il y a trois ans, sur une ligne désaffectée de la ceinture parisienne. Nom de code: Aramis. Un métro utopique destiné aux lignes les moins fréquentées. Au bout de trois mois, l'expérience est stoppée net. Le verdict financier a eu le dernier mot: une telle solution, multiplian