Vent de panique sur la Chiraquie. Le premier tour de l'élection du
président du RPR, ce samedi, s'annonce délicat pour «le candidat officiel» de l'Elysée, Jean-Paul Delevoye, sénateur-maire de Bapaume. Il serait talonné par la députée-maire de Saint-Jean-de-Luz, Michèle Alliot-Marie, et le séguiniste François Fillon, président de la région Pays de la Loire, qui a reçu le soutien du patron du RPF, Charles Pasqua. Patrick Devedjian, député-maire d'Antony, arriverait en quatrième position selon les pointages. Tout se jouerait dans un mouchoir de poche. Pour la plus grande angoisse des conseillers de l'Elysée, qui n'ont pourtant pas ménagé leur peine pour faire décoller leur poulain. En vain. Malgré la grosse artillerie.
Forte pression. Elle a encore tonné, vendredi, pour ramener dans l'orthodoxie les quelque 70 000 militants appelés à voter. Sous la pression du chef de l'Etat, Alain Juppé est sorti de son silence après avoir affirmé, dès le début de la campagne, qu'il n'interviendrait pas. Via un communiqué, le maire de Bordeaux a expliqué, jeudi, que Jean-Paul Delevoye avait «toutes les qualités pour assumer la présidence du RPR». La pression a dû être forte. Le matin même, son premier adjoint, Hugues Martin, pourtant favorable au président de l'Association des maires de France (AMF), n'était pas au courant d'une telle déclaration, alors que Jean-Paul Delevoye devait tenir un meeting dans sa ville quelques heures plus tard.
Question services à Chirac, Juppé n'est pas avare.