Un figurant. «Même pas un second rôle». Dans la salle comble du 103
de l'avenue Gambetta, jeudi soir, Pierre Mansat, le candidat du PCF à la législative partielle du XXe arrondissement, assure ne pas se reconnaître dans ce portrait que «certains» dressent de lui. Boosté par la présence à son côté de Marie-George Buffet, la ministre communiste de la Jeunesse et des Sports, il assure que son parti, «dans cet arrondissement, est une force utile». «Et c'est important d'être utile», ajoute-t-il, hors texte, comme pour mieux s'en convaincre. Pourtant, en l'espace d'une vingtaine d'années, le PCF a pratiquement disparu du paysage politique parisien. La partielle des 28 novembre et 5 décembre pourrait, une nouvelle fois, démontrer que le parti de Robert Hue n'est plus qu'une formation marginale dans la capitale, même si c'est dans cette circonscription qu'il réalise traditionnellement ses meilleurs scores parisiens. Aux législatives de 1997, Pierre Mansat avait obtenu 8,78% des voix, et la liste Hue 7,42% dans le XXe, un peu plus que la moyenne nationale.
Ruines. Mais qui se souvient qu'en 1977, pour la première élection municipale de Paris, Henri Fiszbin, alors patron de la fédération communiste, représentait l'Union de la gauche pour guigner le fauteuil de maire, finalement occupé par Chirac pour 2 000 voix seulement? Que la fédération parisienne, sous la houlette du même Fiszbin, qui sera exclu en 1979, comptait 31 000 adhérents alors qu'aujourd'hui elle en revendique 5 500? C'étai