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Portrait

La RPR déçue: «Le seul à défendre la République». Aurélie Lacassagne, 21 ans, étudiante à Sciences-Po Grenoble et secrétaire de circonscription RPR.

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publié le 20 novembre 1999 à 1h38

Elle n'a qu'un héros: de Gaulle. Aurélie Lacassagne a 10 ans

lorsqu'elle rencontre une poète dans une foire aux livres. La dame lui dédicace son ouvrage. Elle y découvre quelques vers à la gloire du Général. Ses parents ont la fibre gaullienne mais ne militent pas. A 15 ans, elle découvre, au fil des cours d'histoire, «le de Gaulle résistant, l'homme politique, l'écrivain». Elle dévore tout ce qui concerne son idole. En 1995, elle fête l'élection de Chirac et adhère au RPR. «Je me suis dit: "Maintenant, il va falloir se mettre au travail.» Et puis elle est «allée de désillusion en désillusion». «J'avais adhéré au discours de la fracture sociale, contre la pensée unique, contre la technocratie, j'ai été déçue.» Militante à Tours, elle grimpe rapidement les échelons du mouvement et est élue, en 1998, plus jeune secrétaire de circonscription de France, sur les terres de l'ancien ministre Bernard Debré, «au terme d'une campagne difficile, contre les politiques qui me trouvaient trop jeune». Entre-temps, il y a eu la dissolution et l'«immense douleur»: «Quand on s'engage à 17 ans, la désillusion est trop grande. J'en veux énormément à Chirac.» Elle reprend espoir avec l'arrivée de Philippe Séguin aux manettes du parti: «J'ai pensé qu'on allait reconnaître nos erreurs et s'opposer.» Mais elle se sent à nouveau trahie par le député des Vosges qui ne vote pas contre le traité d'Amsterdam. Son choix est fait: aux européennes, elle choisit Pasqua. Aurélie Lacassagne est toujours offi