Menu
Libération

Premier tour, samedi, de l'élection à la présidence du RPR.Delevoye tangue, Chirac tremble.

Article réservé aux abonnés
publié le 22 novembre 1999 à 1h37

Coup de froid sur l'Elysée. Jean-Paul Delevoye, le candidat officiel

de la Chiraquie, a essuyé, samedi, une déculottée au premier tour de l'élection à la présidence du RPR. Malgré le soutien du chef de l'Etat et de ses conseillers, le sénateur-maire de Bapaume n'obtient que 35,06% des voix et se retrouve talonné par Michèle Alliot-Marie, députée-maire de Saint-Jean-de-Luz (31,01%). Le séguiniste François Fillon (24,48%) et le balladurien Patrick Devedjian (8,87%) ferment la marche et sont éliminés pour le second tour, le 4 décembre.

«Il est cuit.» Michèle Alliot-Marie arbore le sourire. Le ballottage lui est profitable. Elle a des voix en réserve, contrairement à Jean-Paul Delevoye. Sonné par son score peu glorieux, alors qu'il pensait creuser l'écart avec ses concurrents, le président de l'Association des maires de France a pensé, un moment, se retirer de la course. «Il est cuit», observe un éléphant du mouvement.

Jacques Chirac semble partager le même constat. Et cherche à ne pas se retrouver décoiffé par la bourrasque. Hier matin, après avoir réuni ses proches à l'Elysée, il a téléphoné aux candidats. Pour remonter le moral de Jean-Paul Delevoye. Ou féliciter les autres pour la «bonne tenue» de la campagne. En aucun cas, leur a-t-il expliqué, il n'a appuyé quiconque dans cette élection. Ce qui revient à lâcher Jean-Paul Delevoye, dont ses conseillers n'ont pourtant cessé de chanter les louanges et qui a été reçu en grande pompe en Corrèze par Bernadette Chirac. Le président