Dominique Strauss-Kahn qui démissionne, Jean Tiberi qui «reste»,
deux attitudes face aux affaires. Parce qu'ils veulent des hommes politiques irréprochables, les Français, si l'on en croit les sondages, goûtent davantage la première que la seconde. D'où sans doute l'envie qui a pris le maire de Paris de s'expliquer: «Pourquoi je reste», a-t-il intitulé sa tribune parue dans le Monde d'hier. Le premier magistrat de la capitale y distingue son cas de celui de Strauss-Kahn: «Un maire ne rend des comptes qu'à ses électeurs. Il n'est pas, comme un ministre, responsable devant le chef du gouvernement qui l'a nommé. M. Strauss-Kahn a fait exactement la même analyse: il a démissionné de son poste ministériel, il est resté premier adjoint au maire de Sarcelles.» Ainsi Tiberi espère-t-il faire comprendre à ses amis du RPR, et à l'opinion, que la jurisprudence DSK ne peut s'appliquer à lui. Il préfère plutôt se comparer à Pierre Bérégovoy: «Comme d'autres avant moi, partis de peu et qui, comme moi, plaçaient haut un idéal, mon honneur a été "jeté aux chiens.» La formule avait été utilisée par François Mitterrand lors des obsèques de son ancien Premier ministre, qui s'était suicidé le 1er mai 1993 après avoir été mis en cause à propos d'un prêt que lui avait accordé Roger-Patrice Pelat. Le maire de Paris entend donc profiter «des remous judiciaires qui agitent la majorité de gauche» pour plaider de nouveau son cas: «Je n'ai rien commis de contraire à la loi. Je l'affirme.» Et il espère q