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Libération

Les amis de Tiberi ne lui font plus crédit. Une partie de la majorité de droite conteste la nomination d'un proche du maire à la tête du Crédit municipal.

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publié le 23 novembre 1999 à 1h36

Une nouvelle fêlure est apparue hier au sein de la majorité

municipale parisienne. Et pour éviter qu'elle se manifeste publiquement, plusieurs délibérations concernant le Crédit municipal ont été retirées dare-dare de l'ordre du jour de la séance du Conseil de Paris. Une crise couve sur ce dossier entre Paris-Libertés, le groupe dirigé par Jacques Dominati (DL), par ailleurs premier adjoint au maire, et Jean Tiberi, qui a désigné en juin Guy Legris comme directeur général de l'établissement bancaire municipal.

La nomination de cet ancien commissaire des RG, qui a occupé diverses fonctions clés à l'Hôtel de Ville, est très controversée. Son nom apparaît dans plusieurs dossiers: notamment celui des faux électeurs du IIIe arrondissement et dans une sombre affaire d'écoutes téléphoniques internes à la mairie de Paris remontant à la dernière mandature de Jacques Chirac. Mais, surtout, d'aucuns considèrent que l'homme n'a pas vraiment le profil d'un banquier, pourtant nécessaire à la direction d'un établissement qui génère une activité annuelle de 2,2 milliards de francs, et surtout connue pour ses prêts sur gages.

Démission. Appelé à entériner cette désignation, les douze membres du conseil d'orientation et de surveillance (COS) du Crédit municipal (composé de six élus et de six personnalités qualifiées) avaient ratifié sans conviction sa nomination en juin: six avaient voté pour, trois contre et trois s'étaient abstenus ou n'avaient pas pris part au vote. Signe du malaise ambiant: