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Libération

«Mutation» du PCF: Hue plus modeste. Les «modernistes» du parti en colère.

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publié le 23 novembre 1999 à 1h35

Durant «la mutation», les pesanteurs restent lourdes. Robert Hue

s'en est aperçu, qui a dû en rabattre de ses ambitions réformatrices. Le XXXe congrès du parti, en mars 2000 à Martigues (Bouches-du-Rhône), sera un congrès «fondateur» avait promis le numéro un. Il l'avait même écrit dans son livre, Communisme: un nouveau projet (1), publié au début de l'année, assurant que «la prochaine période» pourrait être «un temps fondateur de l'organisation des communistes français du XXIe siècle». Aujourd'hui, les projets sont plus modestes. Lors de la session du comité national qui s'est ouverte hier et doit s'achever aujourd'hui, le «parlement» communiste a examiné les questions qui seront à l'ordre du jour du congrès. Des questions souhaitées par les adhérents, consultés, auxquelles la direction a apporté ses réponses. Mais hier, plus question de «fondation» mais de «la construction d'un nouveau Parti communiste». Un glissement sémantique destiné à rassurer les plus hostiles à «la mutation». Et qui a suscité la colère chez les «modernistes» du parti, regroupés autour de Guy Hermier et Patrick Braouezec. «C'est un recul. Robert Hue obéit à un souci d'équilibre au sein même de son équipe dirigeante», pestait hier, Patrick Braouezec, député-maire de Saint-Denis. La direction se retranche derrière la voix des militants. Selon Paul Lespagnol, membre du bureau national, 89% des adhérents ayant voté se sont prononcés pour cette «construction d'un nouveau PCF». Outre la modernisation, l