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Libération

Périls sur les réformes Guigou.

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Craignant un échec de la révision de la Constitution, elle reçoit les contestataires.
publié le 23 novembre 1999 à 1h36
(mis à jour le 23 novembre 1999 à 1h36)

Elisabeth Guigou commence à sentir le vent du boulet. Depuis la démission de Dominique Strauss-Kahn, les hommes politiques se déchaînent contre la réforme de la justice, édifice de quatre textes en chantier depuis trois ans (lire ci-contre). La droite canarde; la gauche se divise. Et toute la construction menace ruine. La réforme du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), pièce maîtresse du dispositif, nécessite une révision constitutionnelle. Or il n'est plus certain que députés et sénateurs, réunis en Congrès à Versailles le 24 janvier prochain, l'approuvent à une majorité des trois cinquièmes, comme l'exige la procédure de révision constitutionnelle.

Il y a ceux, comme Edouard Balladur (RPR) ou Philippe Douste-Blazy (UDF), qui posent des conditions à leur vote au Congrès; ceux, comme Patrick Devedjian (RPR), qui demandent purement et simplement le retrait du projet; et ceux, comme Renaud Donnadieu de Vabres (UDF), qui réclament une remise à plat. Quant à la frange du PS hostile depuis le départ à la réforme, elle en profite pour donner de la voix, même si, discipline oblige, elle votera le texte.

Tempête. Lorsqu'il a décidé de convoquer le Congrès, Chirac a demandé à la ministre PS de trouver un modus vivendi avec les parlementaires" de droite. Dans la tempête, Elisabeth Guigou, qui s'est juré de «ne pas sortir en charpie de la chancellerie» comme nombre de ses prédécesseurs, reçoit depuis une semaine les groupes parlementaires de gauche et de droite. I