Les tractations vont bon train. Le duel pour le second tour de
l'élection du président du RPR, le 4 décembre, s'annonce rude. Avec les 35,06% des voix recueillies samedi lors du premier tour, le «candidat officiel» de l'Elysée, Jean-Paul Delevoye, sénateur-maire de Bapaume, est talonné par Michèle Alliot-Marie (31,01%). Et la course aux reports de voix est ouverte. Depuis hier, les deux candidats courtisent activement le séguiniste François Fillon, président du conseil régional des Pays de la Loire (24,48%), et le balladurien Patrick Devedjian, député-maire d'Antony (8,87%). A défaut de pouvoir concourir, ces derniers comptent leurs billes et font monter les enchères avant d'annoncer aujourd'hui ou demain leurs choix. Fillon tient à avoir des engagements sur le poids des séguinistes dans la future équipe. Et Devedjian veut une réforme des statuts pour accélérer la démocratisation du RPR.
Dans ces négociations, Michèle Alliot-Marie semble avoir marqué des points. Hier, après avoir eu au bout du fil Philippe Séguin, Nicolas Sarkozy et Edouard Balladur, elle s'est entretenue à plusieurs reprises avec François Fillon et Patrick Devedjian. Rien n'est tranché, même si ces derniers penchent pour elle. Il en va de même pour Balladur ou Sarkozy, qui, sans prendre parti officiellement, vont envoyer aux avant-postes leurs lieutenants porter la bonne parole. Dans de nombreux départements, les équipes d'Alliot-Marie ont déjà fait leur jonction avec celles de Fillon et de Devedjian.
Delevoye